L’étape 7 du Tour de France 2025, entre Saint-Malo et Mûr-de-Bretagne, apparaît comme un terrain idéal pour commencer à révéler les forces et les faiblesses des prétendants au classement général. Avec deux ascensions de la redoutable côte bretonne et un final ultra-exigeant, les écarts pourraient enfin voir le jour.
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Une étape piégeuse de bout en bout
La campagne bretonne, verdoyante mais traîtresse, ne laisse aucun répit. Jusqu’à la première montée du Mûr-de-Bretagne, ce sont des petites bosses, des routes étroites et un vent souvent de travers qui garantiront une tension permanente dans le peloton.
Ce genre de profil attaque la fraîcheur des coureurs à coups d’accélérations et de relances. Les échappées matinales auront une vraie carte à jouer mais seulement si les équipes des favoris s’entendent pour leur laisser le champ libre, ce qui est de plus en plus rare.
Le positionnement avant la première ascension sera crucial. Dans ces conditions, les seconds couteaux des équipes de leaders pourraient être utilisés pour tendre la course, faire exploser le peloton et isoler des adversaires. C’est ici que la tactique prend tout son sens : sacrifier un équipier pour rendre la vie dure à un rival peut porter ses fruits dans la deuxième montée. Ce type d’étape, usante sans être montagneuse, est parfait pour les attaques en bordure inattendues.
Un final réservé aux puncheurs endurants
Le Mûr-de-Bretagne, malgré ses seulement deux kilomètres, impose un effort maximal là où la course est la plus tendue. Les passages à plus de 10 % brisent tout rythme, et seul un coureur explosif avec un placement parfait pourra prétendre à la victoire. Plus qu’une simple bosse, c’est une ligne d’arrivée conçue pour créer des écarts. Tactiquement, l’idéal est de lancer son attaque entre 400 et 200 mètres de l’arrivée, ni trop tôt pour exploser, ni trop tard pour passer sous silence.
On y retrouvera des grimpeurs-puncheurs, comme Pogačar ou Evenepoel, mais aussi un outsider explosif capable de surprendre.
Il faudra aussi guetter les conséquences sur le maillot jaune, car une avance de quelques secondes prise ici peut générer un effet domino sur les jours suivants. La gestion de l’effort sera aussi essentielle compte tenu de la chaleur et du vent modéré qui accentueront la déshydratation.
Mon avis : Cette étape est un petit chef-d’œuvre tactique et de lecture de course. J’adore ces journées où la typographie naturelle suffit à créer une histoire intense. Si les leaders s’animent dès la première montée, on aura droit à un spectacle total.
Le Mûr-de-Bretagne, plus que jamais, mérite son surnom de juge de paix breton.