Mathieu Van der Poel a savouré sa journée en Jaune à l’issue de la sixième étape du Tour de France 2025 entre Bayeux et Vire Normandie. Dans un scénario tendu et nerveux, le Néerlandais s’est battu pour intégrer l’échappée, sans pour autant être dans une grande journée.
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La force du mental et la beauté du panache
L’étape fut marquée par une lutte acharnée pour sortir du peloton, et Van der Poel a raconté combien il était difficile d’obtenir un écart. Cette phase initiale témoigne du niveau actuel du Tour, où la densité de coureurs capables d’attaquer est telle que chaque ouverture est farouchement disputée. Malgré une condition physique moyenne selon ses propres mots, Van der Poel a tenu bon, motivé sans doute par le prestige du Maillot Jaune.
Sa lucidité est précieuse. Conscient que le prochain rendez-vous à Mûr-de-Bretagne ne lui offre que peu de garanties face aux grands grimpeurs, il anticipe avec réalisme la perte du maillot. La montée finale, courte mais brutale, est davantage le terrain d’un Pogacar ou d’un Vingegaard que d’un puncheur au profil plus versatile comme le sien. Son pragmatisme contraste avec la fougue qu’il met dans sa façon de courir.
Un jeu d’équipe et de contrôle
Van der Poel a aussi évoqué la stratégie de l’équipe UAE, intrigué par le fait qu’ils maintenaient l’écart sans pour autant le considérer comme une menace. Une lecture tactique fine, qui montre non seulement la complexité du jeu collectif mais aussi la perception qu’ont les rivaux de chaque mouvement. Peut-être cherchaient-ils à désorganiser une autre échappée ou simplement à garder la course sous contrôle, comme à leur habitude.
Van der Poel sait qu’un Tour se construit par strates et occasions multiples. Même si ce Maillot Jaune est probablement temporaire, il ajoute une ligne à son palmarès et booste son moral avant l’enchaînement des étapes.
Mon point de vue, c’est que Van der Poel incarne le panache moderne : un coureur capable de lire la course tout en ne renonçant jamais à y mettre de l’envie. Son passage en Jaune ajoute une touche romantique à un Tour souvent dominé par le calcul. Chapeau bas au champion.