Le premier contre-la-montre du Tour de France 2025, long de 33 kilomètres, se court ce mercredi à Caen. Sur un tracé plat taillé pour les spécialistes, le chrono s’annonce déjà déterminant pour le classement général. En l’absence de noms majeurs, certains leaders auront l’occasion de frapper fort.
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Evenepoel, l’homme à battre
Remco Evenepoel apparaît comme l’incontournable favori de ce contre-la-montre. Détenteur des titres olympique, mondial et national, le Belge possède tous les arguments pour dominer l’étape. Son rythme de pédalage élevé, sa position aérodynamique sans faille et sa capacité à tenir l’effort sur 30 kilomètres font de lui un coureur d’une rare efficacité sur ce type de parcours. S’il parvient à creuser un écart aujourd’hui, il pourrait bien se hisser dans une position idéale au général.
Jonas Vingegaard, en regain de forme, arrive avec un moral gonflé après une prestation solide au Dauphiné dans cet exercice. Bien que moins explosif qu’Evenepoel, sa régularité sur les longues lignes droites pourrait faire la différence. Quant à Tadej Pogacar, son talent naturel contre le chrono sera mis à profit sur ce terrain favorable à un pédalage fluide et constant.
Une hiérarchie en recomposition
L’abandon de Filippo Ganna et Stefan Bissegger, deux références mondiales de la discipline, modifie l’équilibre de cette étape. Sans ces gros rouleurs, la concurrence immédiate perd en densité, ouvrant la porte à des outsiders ambitieux comme Joao Almeida ou Matteo Jorgenson. Des coureurs capables de surprendre sur ce type de tracé, où la fraîcheur physique jouera également un rôle crucial.
Chez les Français, Kevin Vauquelin et Bruno Armirail incarnent les meilleures chances. Si Armirail dispose de l’expérience, Vauquelin, plus explosif et à l’aise dans les efforts courts à longs, pourrait tirer son épingle du jeu. Mathieu Van der Poel, quant à lui, devra réaliser un quasi-miracle pour conserver le jaune, son gabarit et ses qualités étant moins adaptés au format du jour.
Personnellement, je suis très curieux de voir comment Evenepoel gérera cet effort avec la pression. Sur ce profil, il n’a théoriquement pas de rival, mais le cyclisme n’est jamais une science exacte. Vingegaard et Pogacar risquent de transformer ce contre-la-montre en duel tactique, et c’est là que réside toute la beauté de l’exercice.
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