Tour de France 2025 : qui peut vraiment battre Pogacar et Vingegaard cette année ?

Pogacar et Vingegaard dans le Tour de France

Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard s’élanceront le 5 juillet prochain dans une nouvelle confrontation au sommet sur les routes du Tour de France 2025. L’un cherche à défendre son trône fraîchement conquis, l’autre à reprendre une place qu’il a occupée deux fois avec autorité. Derrière eux, une poignée de coureurs rêve de renverser la table.


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Un duel désormais classique entre Pogacar et Vingegaard

Depuis 2020, la physionomie du Tour de France s’écrit à travers les jambes et la tête de deux coureurs exceptionnels : Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Cette rivalité, presque symétrique, se rejoue chaque été avec une intensité toujours plus grande et une approche tactique de haute volée.

Pogacar, récent vainqueur du Giro et champion en titre sur les Champs-Élysées, semble avoir rassemblé toutes les étoiles autour de lui. Son aisance en montagne, sa puissance en contre-la-montre et sa gestion améliorée de la troisième semaine font de lui le leader naturel du plateau 2025.

D’autant plus que son équipe, UAE Team Emirates, affiche un collectif solide : João Almeida, Juan Ayuso et Adam Yates seront autant de fusées prêtes à dynamiter la course.

Face à lui, Vingegaard revient de blessure, mais conserve un statut indiscutable. En 2022 et 2023, c’est lui qui a dompté les cols les plus exigeants. Il s’appuie cette fois encore sur une équipe Visma | Lease a Bike bien construite autour du soutien de Wout van Aert, Sepp Kuss ou Matteo Jorgenson. Ce dernier, particulièrement en forme, pourrait s’imposer comme une carte tactique intéressante.

Matteo Jorgenson

Remco Evenepoel, l’équilibriste du Tour

Remco Evenepoel, brillant contre-la-montre mais encore en apprentissage montagne, reste l’un des outsiders les plus crédibles. Très fort au chrono, ses lacunes dans les longues ascensions à haute altitude ont freiné ses ambitions sur le Tour 2024.

Pour passer un cap, il doit non seulement s’améliorer dans les cols mais surtout trouver une vraie stratégie collective avec son équipe, Soudal Quick-Step. Le Belge manque encore d’un équipier capable d’annihiler les offensives de Pogacar et Vingegaard dans les grands massifs. Si Remco veut endosser le jaune au terme des trois semaines, il devra sortir du schéma solitaire qui l’a parfois trahi.

Primoz Roglic, encore capable de frapper

À 35 ans, Primoz Roglic n’a pas renoncé à ses rêves de conquête sur le Tour. Transféré chez Red Bull, BORA, hansgrohe, il aborde ce Tour avec une certaine forme de liberté tactique. Après un Giro difficile et une préparation écourtée par les chutes, Roglic reste l’un des coureurs les plus complets du peloton.

Porté par Florian Lipowitz et possiblement Aleksandr Vlasov, il pourrait bénéficier d’une configuration de course favorable, avec Pogacar et Vingegaard occupés à se neutraliser. Encore faut-il que son corps suive, car les trois semaines du Tour ne pardonnent plus les passages à vide.

Rodriguez, Mas et Martinez, un trio d’outsiders prometteurs

Carlos Rodriguez, cinquième en 2023, incarne les espoirs de reconstruction d’Ineos Grenadiers. Très régulier et tactiquement intelligent, l’Espagnol semble cette année encore en mesure de viser le podium.

Dans le même registre, Enric Mas (Movistar) poursuit sa quête d’un top 5, avec une montée en puissance progressive et une gestion améliorée de ses efforts. Quant au tout jeune Lenny Martinez, Bahrain Victorious compte sur lui pour faire éclore un nouveau visage du cyclisme français. L’apprentissage sera rude, mais sa saison actuelle suggère de belles possibilités.

Notons que UAE Team Emirates et Visma ont également des plans B crédibles : João Almeida et Matteo Jorgenson sont en capacité de jouer le top 10 et, en cas d’ennui pour leur leader, pourraient entrer dans une gestion stratégique plus large.

Mon analyse personnelle

Il est fascinant de voir à quel point la dynamique du Tour reste toujours dictée par deux hommes. Cette bipolarisation entre Pogacar et Vingegaard n’est pas qu’une question de watts ou de fichiers SRM, c’est un véritable duel d’approches. Là où Pogacar respire un amour quasi–artistique du cyclisme offensif, Vingegaard incarne une science froide du contrôle, fruit d’une machine Visma optimisée à l’extrême.

Mais tout grand duel ouvre aussi la porte aux opportunistes. Et si Remco progresse encore en montagne, ou si Roglic parvient à profiter d’un marquage trop rigide dans les Alpes, les lignes peuvent bouger. Mon regard ira aussi vers Carlos Rodriguez, dont la régularité m’impressionne depuis deux ans. Le Tour 2025 pourrait bien ne pas se résumer au combat des deux géants. C’est ce qui me passionne profondément dans cette course : chaque jour, un détail tactique peut tout bouleverser.

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