Le 8 juillet 2025, la quatrième étape du Tour de France reliera Amiens à Rouen sur une distance de 174,2 km. Une étape typiquement piégeuse, ponctuée de côtes agressives dans le final, et qui pourrait bousculer les favoris si les équipes ne contrôlent pas parfaitement leur effort collectif.
Un final explosif aux allures de classique
Ce parcours sinueux traversant la Picardie, l’Eure et la Seine-Maritime pourrait paraître anodin, mais les 50 derniers kilomètres réservent un scénario tactique très ouvert. Avec cinq côtes catégorisées, dont la rampe Saint-Hilaire à 15 %, cette étape épouse le profil d’une flandrienne musclée.
Ce type de terrain met en lumière les coureurs complets, capables de répondre aux attaques tout en maintenant de la vitesse entre les montées.
Les équipes de favoris devront jongler entre protection du leader et liberté laissée aux puncheurs. On pense notamment à des formations comme UAE Emirates ou Ineos Grenadiers, disposant d’une profondeur stratégique suffisante pour peser et anticiper. Un groupe de costauds peut jouer la gagne si les équipes de sprinteurs craquent dans les ascensions.
Rouen retrouve la grande boucle dans la ferveur
Treize ans après la dernière arrivée du Tour, Rouen accueille une nouvelle fois les coureurs dans une ambiance populaire et festive. Le quartier du Boulingrin, où l’arrivée sera jugée entre 17h22 et 17h44, sera l’un des points névralgiques. Le passage en ville, avec notamment la redoutable rampe Saint-Hilaire, pourrait déboucher sur une attaque dans la dernière difficulté si le peloton est affaibli.
Au-delà du spectacle sportif, la journée sera marquée par de nombreuses animations dans toute la ville, de la retransmission sur écran géant à l’arrivée des caravanes publicitaires dès 11h15. Néanmoins, les contraintes logistiques sont importantes : interdiction de stationner, routes barrées et lignes de transport modifiées ou supprimées, incitant les spectateurs à privilégier les transports en commun et les parkings relais.
Ce type d’étape est fascinant à suivre. Le faux-plat montant vers la victoire en centre-ville, la nervosité accumulée sur les routes piégeuses de Normandie et l’usure progressive font émerger des vainqueurs aussi malins que puissants. J’ai hâte de voir quels directeurs sportifs oseront l’audace tactique au lieu d’attendre sagement un sprint réduit.