TotalEnergies consolide son engagement dans le peloton professionnel avec un double mouvement stratégique. La marque prolonge son partenariat historique avec la formation vendéenne dirigée par Jean-René Bernaudeau jusqu’en 2026 et apparaîtra également sur le maillot d’Ineos Grenadiers, dès le Grand Départ du Tour de France 2025 à Lille.
Une présence renforcée mais sans fusion
Depuis plusieurs mois, des rumeurs persistantes évoquaient une possible fusion entre TotalEnergies et l’équipe britannique Ineos. Mais ce scénario est écarté, au profit d’un partenariat commercial plus classique. Il s’agit pour TotalEnergies d’augmenter sa visibilité sur la plus grande course du monde, sans compromettre son identité propre, ni celle de ses formations partenaires.
La collaboration consiste à faire figurer le nom de la marque à la fois sur les tenues de l’équipe française et sur celles d’Ineos Grenadiers. Cette double présence est permise par les règles actuelles de l’UCI concernant les sponsors et montre à quel point le cyclisme est devenu un vecteur stratégique de communication à grande échelle, en particulier pour les entreprises engagées dans la transition énergétique.
TotalEnergies partout, du maillot au Tour lui-même
Ce partenariat étendu ne s’arrête pas aux équipes. Jusqu’en 2028, TotalEnergies devient aussi partenaire officiel du Tour de France, dans la catégorie « Énergies ». Une manière d’ancrer encore plus profondément la marque dans l’écosystème du cyclisme mondial tout en alignant son discours sur la performance, la visibilité et l’engagement environnemental.
Sur le plan sportif, l’équipe TotalEnergies prépare une course d’envergure, avec notamment Anthony Turgis, vainqueur surprise d’une étape en 2024, comme capitaine de route. S’ils n’ont pas l’effectif pour viser le général, les Vendéens misent sur une lecture tactique fine des étapes vallonnées pour inscrire leur nom au palmarès. L’expérience du staff, couplée à une forte volonté d’animation, peut créer la surprise, surtout dans une première semaine souvent propice aux baroudeurs.
Voir une marque comme TotalEnergies sur deux maillots en même temps interroge, mais ne surprend plus. On vit désormais dans un cyclisme où l’image l’emporte parfois sur les limites anciennes. Ce n’est pas choquant, mais cela brouille un peu les repères historiques. Pour ma part, je préfère encore l’audace tactique à l’uniformisation des sponsors.