Lancé vers un troisième sacre consécutif, Jonas Vingegaard sera bien entouré sur le prochain Tour de France. L’équipe Visma-Lease a Bike a officialisé ce mardi une sélection cohérente et ambitieuse, construite autour de son leader danois mais aussi capable de briller sur d’autres terrains.
Un collectif équilibré au service du maillot jaune
Autour de Vingegaard, on retrouve des hommes de confiance, à commencer par Wout Van Aert, indispensable par sa polyvalence. Le Belge sort d’un Giro solide, sa victoire sur la 9e étape témoignant d’une forme ascendante. Il sera l’un des principaux garants de la stabilité de l’équipe dans les étapes de transition ou de montagne.
Simon Yates constitue la surprise de cette sélection. Le Britannique arrive fort, lui aussi auréolé d’un succès au général sur le Tour d’Italie. Voir les frères Yates répartis entre UAE et Visma pourrait offrir une lecture tactique très savoureuse lors de certaines étapes où l’observation primera.
La présence de Sepp Kuss et Matteo Jorgenson consolide les ambitions en montagne. Kuss, vainqueur de la Vuelta 2023, reste un grimpeur d’exception aux qualités de lieutenant fiables. Jorgenson, impressionnant depuis le début de saison, apportera un relais essentiel dans les étapes piégeuses et vallonnées.
Un objectif clair face à une concurrence féroce
Ce huit-là semble façonné pour répondre aux menaces multiples d’un Tour très ouvert, notamment par l’armada UAE. La perte de Christophe Laporte, forfait pour cause de maladie, sera compensée par l’arrivée d’Edoardo Affini. Il connaîtra son premier Tour mais son profil roule-tout-terrain pourrait s’avérer utile sur les chronos ou pour contrôler les échappées.
Grischa Niermann, directeur sportif, ne cache ni l’ambition ni la stratégie : protéger Vingegaard dès les premiers jours, mais aussi exploiter les forces vives pour les victoires d’étapes. C’est là la particularité de Visma : construire autour d’un plan général sans étouffer les initiatives individuelles.
J’aime cette sélection car elle reflète une lecture mature du Tour : le collectif au cœur du projet, mais une flexibilité dans l’utilisation des forces, qui permettra de s’ajuster. Ce n’est pas la puissance brute, mais la coordination subtile des rôles qui pourrait faire la différence face à Pogacar ou Evenepoel. Un jeu d’échecs en montagne.