La 7e étape du Tour de France 2025 s’annonce comme un moment clé entre Saint-Malo et le terrible Mûr-de-Bretagne. Sur 197 kilomètres, les leaders du général pourraient se disputer quelques secondes cruciales, tandis que les puncheurs flairent une opportunité en or au sommet abrupt de cette ascension mythique.
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Le retour du duel Pogacar-Vingegaard sur terrain explosif
Avec une pente moyenne de 6,9 % sur 2 kilomètres et des passages à 15 %, le Mûr-de-Bretagne ne pardonne rien. C’est un terrain propice aux démarrages puissants, aux accélérations tranchantes et aux écarts significatifs parmi les favoris. Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, qui se sont contenus la veille, semblent avoir coché cette étape depuis longtemps.
Ils ont une capacité commune à faire la différence sur des pourcentages aussi violents, surtout dans les derniers 500 mètres où les jambes parlent plus que la tactique.
Cependant, cette étape est aussi un véritable test de gestion d’effort. Si Pogacar est habitué à briller sur ces arrivées explosives, Vingegaard, lui, maîtrise de mieux en mieux ce type de terrain. Il faudra observer si l’un tente d’isoler l’autre dans les derniers kilomètres ou s’ils se neutralisent en vue d’échéances plus alpines. Leur duel semble toutefois inévitable.
Puncheurs en embuscade et opportunisme français
Le tracé, vallonné mais sans grosses montagnes avant le final, peut désorganiser les formations des leaders et offrir une chance aux coureurs explosifs. Mathieu Van der Poel, revêtu de jaune, aura à cœur de défendre son statut, mais les efforts fournis pour le conquérir pourraient peser sur ses jambes. Le français Kévin Vauquelin, brillant 4e au général, semble taillé pour ce type d’arrivée. Sa capacité à rester au contact des meilleurs sur des efforts courts et intenses pourrait créer la surprise.
Derrière, les jeunes talents comme Romain Grégoire, Thibau Nys ou Oscar Onley n’auront rien à perdre. S’ils analysent bien le moment où les leaders marquent le pas, ils pourraient s’offrir une victoire de prestige. Mais il faudra une lecture parfaite de la course, un instinct quasi chirurgical pour anticiper une éventuelle hésitation entre Pogacar et Vingegaard.
À mes yeux, cette étape est un pur joyau tactique. Le Mûr-de-Bretagne a souvent été le théâtre de mouvements de course subtils, mais décisifs. J’attends surtout de voir si les puncheurs oseront défier le tempo des leaders et si Vauquelin, que j’apprécie pour son sens du placement, saura capitaliser sur ses qualités.