Originaire de Bayeux, Kévin Vauquelin a connu un rêve éveillé lors de la sixième étape du Tour de France 2025. Le Français, actuellement troisième au classement général, était porté par une ferveur populaire exceptionnelle dans sa ville natale, renforçant un peu plus l’impression qu’un grand moment se joue autour de lui.
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Un retour aux racines chargé d’émotion
Cette journée n’était pas une étape comme les autres pour Vauquelin, qui a franchi la ligne de départ entouré de souvenirs. Les routes traversées longent celles de son quotidien d’enfant et de ses premières foulées de cycliste amateur, autant de lieux qui forgent un coureur dans le temps. Il roulait à quelques mètres de son collège et de son premier club, sous les encouragements d’un public entièrement acquis à sa cause.
L’attente des supporters s’est concentrée autour du bus de l’équipe Arkea-B&B Hotels, provoquant un flot d’émotion que le coureur de 23 ans n’a pas cherché à masquer. “Je suis plus que chez moi aujourd’hui”, a-t-il expliqué, mentionnant les larmes de sa mère. Ce Tour commence à lui ressembler et à prendre la dimension d’un basculement de carrière.
Des jambes solides et une ambition assumée
Le cinquième temps du contre-la-montre de la veille n’est pas un hasard. Vauquelin capitalise sur une condition physique impressionnante depuis une semaine. Il semble répondre présent face à la pression, à la complexité tactique de ce début de Tour, mais aussi aux attentes croissantes autour de lui. À l’instar d’un leader tactique, il sait gérer les temps forts comme les creux, sans jamais s’emballer.
Ce qui frappe, c’est cette lucidité dans le discours. Malgré sa notoriété montante, il parvient à conserver un comportement humble, mais offensif. Loin de s’enivrer, il répète vouloir “rester lui-même” et jouer sa carte avec intelligence. C’est précisément cette approche mesurée, mais ambitieuse, qui laisse imaginer la possibilité d’un basculement tactique de la course en sa faveur.
Je suis toujours fasciné par ces moments où l’émotion rejoint la performance. Vauquelin, dans un environnement chargé d’histoire personnelle, n’a pas tremblé. Il construit un Tour de France solide, alignant stratégie, sang-froid et tonicité. Pour moi, ce garçon joue très juste : il comprend le jeu. Reste à voir jusqu’à où il osera l’emmener.