Le Tour de France 2025 va offrir une double incursion dans le Béarn, les 17 et 19 juillet, avec un passage stratégique du peloton lors de l’étape Auch-Hautacam et un départ à Pau vers Luchon-Superbagnères. Deux journées qui s’annoncent aussi animées sur la route que sur le plan tactique.
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Une première traversée en montée de régime
Le jeudi 17 juillet, l’étape entre Auch et Hautacam passera par Montaner puis Ger, avec une première difficulté à Labatmale, classée 4e catégorie. Cette côte modeste n’aura rien d’un couperet pour les favoris, mais elle pourrait permettre aux baroudeurs de gaufrer une première échappée, surtout si le rythme est élevé dès le départ.
Situé à proximité, le sprint intermédiaire de Bénéjacq pourrait, lui, servir de tremplin pour les équipes de sprinteurs aux ambitions de maillot vert. L’enchaînement entre côte et sprint, bien que relativement doux, pourra provoquer un premier écrémage tactique et révéler des intentions collectives. À noter que cette portion béarnaise s’inscrit dans une dynamique très montagneuse de l’étape : le positionnement sera clef avant l’assaut vers Hautacam.
Un départ à Pau, entre tradition et tension
Deux jours plus tard, le samedi 19 juillet, le Béarn refera son apparition avec le départ de la 14e étape donné au cœur de Pau, ville historique du Tour. Le début de parcours jusqu’à Montaut ne présente pas de grosses difficultés, mais les 25 premiers kilomètres seront cruciaux pour placer les échappées et anticiper les mouvements.
Empruntant la RD 938, le peloton traversera Bizanos puis la plaine de Nay, un terrain propice à des attaques surprises dans le vent s’il est de la partie. On assistera à un ballet de tactiques d’équipes visant à envoyer les bons éléments à l’avant pour la suite de l’étape menant à Luchon-Superbagnères, sommet classique où les leaders joueront gros.
La présence du Tour dans le Béarn, même temporaire, mobilisera fortement les spectateurs et les autorités. Les routes coupées imposeront une organisation rigoureuse pour les riverains et les fans. Toute la tension du Tour s’y condensant le temps d’un passage.
Ce double passage en Béarn laisse entrevoir deux manœuvres très différentes : l’une en montée de régime vers la haute montagne, l’autre comme rampe de lancement rapide vers les sommets. J’y vois une construction intelligente par les organisateurs, pensée pour favoriser une dynamique de course agressive. Ces instants “de transition” n’en seront pas réellement : ce seront de véritables espaces de jeu tactique, que seules les équipes les plus lucides sauront exploiter.