Mondiaux BMX 2024 : Joris Daudet vise un quatrième sacre sur la piste de ses débuts

Joris Daudet

Dans moins de deux mois, l’élite du BMX mondial se retrouvera à Copenhague pour les Championnats du monde. L’équipe de France, emmenée par un Joris Daudet en quête d’une quatrième couronne planétaire, affiche une composition ambitieuse, à la croisée des générations et des dynamiques individuelles.

Joris Daudet, retour aux sources et quête d’un quatrième sacre

Champion du monde en titre et détenteur du titre olympique, Daudet retrouvera la piste danoise sur laquelle il avait conquis son premier maillot arc-en-ciel en 2011. Il ne cache pas que Copenhague représente le sommet de sa saison, voire de son cycle olympique en cours.

Cette symbolique nourrit une détermination rarement vue, chez un pilote déjà réputé pour sa capacité à répondre présent dans les grands rendez-vous.

Autour de lui, la fédération a misé sur une équipe robuste et en forme. Sylvain André, actuellement en tête du classement général de la Coupe du monde, représente un atout considérable. Arthur Pilard, vainqueur surprise à Sarrians, confirme une trajectoire ascendante. Quant à Eddy Clerté, il capitalise sur une belle régularité depuis le début de saison. Ces profils complémentaires apportent à la France un mélange précieux d’expérience, de forme et d’audace.

Eddy Clerté

Un collectif solide mais une absence notable

La grande surprise reste l’absence de Romain Mahieu, médaillé de bronze aux Jeux olympiques. L’ancien pilier de l’équipe annonce une pause prolongée, éprouvé mentalement par son parcours récent. Dans une discipline aussi exigeante, ce choix de recul témoigne d’une lucidité rare dans la gestion de carrière. Mahieu mise désormais sur une préparation à long terme en vue de 2028.

Côté féminin, Axelle Étienne assumera seule les espoirs de l’équipe Élite.

Ce statut de leadership solitaire peut aussi créer un environnement propice à l’exploit : à elle de transformer cette solitude en force motrice. En U23 et Juniors, la sélection française sera représentée par des profils émergents, dont Alexis Pieczanowsky et Laura Mougey. Tous, à l’exception de Daudet, feront escale aux Championnats d’Europe de Valmiera mi-juillet pour peaufiner leur préparation.

Ce retour de Daudet sur la piste de son premier sacre me rappelle l’importance des repères symboliques dans une carrière. Le cyclisme, et particulièrement le BMX, se nourrit de ce lien étroit entre corps, passé et mémoire du tracé. La France mise ici sur une densité technique plus que sur une armada. Une belle logique de jeu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *