Arnaud De Lie s’apprête à défendre son maillot tricolore lors du championnat de Belgique à Binche, dans un contexte personnel marqué par une saison 2025 particulièrement difficile. Malgré un printemps en demi-teinte et des soucis psychologiques, le « Taureau de Lescheret » conserve une côte élevée dans le peloton.
Une année chahutée mais une ambition intacte
Le début d’année d’Arnaud De Lie a été marqué par une succession de contre-performances sur les classiques qui devaient pourtant être son terrain d’expression. Frappé moralement, il a choisi de faire une pause pour se ressourcer mentalement, un choix fort et rare à ce niveau de compétition. Ce recul temporaire l’a éloigné des projecteurs mais pas des discussions. Il a quand même réussi à sauver l’essentiel à l’Étoile de Bessèges, avec une victoire d’étape, certes marquée par une organisation erratique du côté des organisateurs.
La présence de De Lie au championnat national, puis sur les routes du Tour de France, est un signal évident : Lotto continue à croire en son potentiel. Ce soutien n’est pas aveugle : avec déjà 27 victoires à son actif en seulement trois saisons pros, dont de solides succès comme le GP de Québec ou le Tro-Bro Léon, De Lie a prouvé qu’il savait gagner quand tout fonctionne.
Un avenir à clarifier, mais un attachement fort à Lotto
Malgré l’intérêt de plusieurs formations World Tour, son agent a été clair : De Lie ne compte pas quitter Lotto avant la fin de son contrat en 2026. Il est loyal envers une équipe qui l’a façonné, qui lui a permis d’atteindre ce niveau d’excellence et qui œuvre pour bâtir autour de lui. Pourtant, Lotto ne peut négliger l’importance d’un futur sponsor, clé de voûte pour maintenir l’équipe parmi l’élite et entamer d’éventuelles négociations contractuelles avec son leader.
L’idée d’un renouvellement semble donc suspendue à des paramètres financiers encore flous. Mais sur le court terme, tout converge vers une volonté commune : remettre De Lie dans les bonnes sensations, défendre son titre national, et aborder le Tour avec humilité mais ambition.
Ce genre de trajectoire me plonge dans une forme d’admiration brute. Voir un coureur reconnaître ses failles mentales, se retirer pour revenir plus fort, c’est du vélo vrai. À mes yeux, cela vaut plus que n’importe quel top 10 anonyme : c’est la démonstration que le courage habite aussi le doute.